vendredi 10 juin 2016

Changement de programme

Je ne remercierai jamais assez Olivia Paoli pour les rencontres qu'elle occasionné, entre elle-même au Beausset, puis son amie Carole à Marseille, et enfin, sa famille, père, mère et oncles à Fréjus qui m'ont permis de ne pas garder de la ville un regard triste.
Francis, Alain, Charly et Dominique Paoli
Personnalités marquées, conseils précieux, et une ouverture au
monde qui ont laissé des traces dans les générations suivantes
Au delà de l'accueil chaleureux et attentionné j'ai eu droit à un cours précis de géographie local et à un conseil valant de l'or : "longez le littoral, qui est magnifique. Ici commence la vraie Côte d'Azur, avec l'Esterel. La roche rouge qui donne dans le bleu azur de la Méditerranée."




Les sacoches Vaude, pourtant faites pour ça,
n'auront pas supporté les 4.000 kilomètres de
secousses. 
Avant de partir, Francis m'a fait remarquer que je perdais une sacoche. Première trace d'usure sérieuse qui contraint à un rafistolage en fil de fer que Charly a exécuté. Comme tout bon rafistolage, il devrait mieux tenir que l'original. 
Et puis, sans traîner, je me suis lancé vers l'aventure, me disant que j'étais en train de vivre mes dernières heures en France avant un quelques mois. Raison de plus pour profiter au maximum des paysages de la vraie Côte d'Azur. 
A peine quitté Saint Raphaël, on entre dans un autre monde
Et c'est vrai que De Saint-Raphaël à La Napoule, la vue est une merveille. D'ailleurs, ce serait presque un abus de langage. On se rend bien compte en pédalant que toutes ces plages se trouvent sur le territoire de la commune de Saint-Raphaël qui squatte ainsi les plus belles plages de France. Ainsi, St Raphaël a-t-il sa propre existence, ce dont on a du mal à se rendre compte lors qu'on découvre la commune dans la continuité urbaine de Fréjus. 
On m'avait dit de préparer mon appareil photo. Oui, j'ai pris des photos. Certaines partagées directement sur facebook ... qui m'ont valu des commentaires désobligés : "Arrête de nous narguer  ! m'a dit Leila ... Il y en a qui bossent."
J'ai de la chance. Je sais. 
C'est pas pour narguer, surtout pas, mais pour que jamais, en dépit du pire, pour que jamais disé-je, on n'oublie la beauté. 
Ainsi me suis-je rendu jusqu'à Cannes, sur la route littorale, qui propose une corniche indulgente avec les cyclistes. Le danger vient juste des véhicules finalement, mais il y a pire dans le genre. 
A Cannes, je décidai de faire ma pause, la dernière avant l'Italie. 
L'Esterel, vu de Cannes. Dernière vue avant l'appel du cousin

Je reçus un appel de Jean-Michael, mon cousin alors même que je me préparais à repartir. Il m'invitais dans son village à Spéracèdes, venant tout juste d'atterrir après un séjour à New York. 
J'étais heureux de revoir mon cousin. Je ne l'avais pas vu depuis que Geneviève, sa femme, nous avait quitté ... et puis, je m'étais depuis longtemps promis de visiter son lieu d'adoption sans jamais pouvoir le faire. Or donc, j'optais aussitôt pour un changement de programme. L'Italie attendrait un jour ou deux. 
Grassse n'est pas seulement la ville du parfum, elle est
déjà un petit bout d'Italie perchée sur les hauteurs.
Ce que je n'avais pas réalisé, c'est que, bien que proche de Cannes par le kilométrage, la commune de Spéracèdes s'élève à quelque chose comme 400 m. et que je suis passé par Grasse avec une route qui s'élève à plus de 500 m. Bref, ce joli coin, ce joli nom, cette vue magnifique, tout cela se mérite. Après quelques sauts de chaîne, j'ai profité d'une averse devant le décathlon de Grasse pour faire ausculter pignons et plateaux. 
La parfumeuse, statue devant le musée de la
parfumerie à Grasse. 
Ils m'ont laissé repartir sans me faire payer, mais sans rien arranger non plus. Si la chaîne saute, c'est parce que non seulement les pignons sont usés, ce qui, après près de 4000 km n'a rien d'étonnant, mais aussi parce que le dérailleur est trop proche des pignons. Bref, conclusion de l'expert : éviter de croiser petit plateau et moyens pignons... et penser à changer la cassette de changements de vitesse. 
Voilà, ce type de paysages est plus méritoire
à obtenir que les vues du littoral, pour
information, même si de Spéracèdes on peut
voir la mer par beau temps, ce que l'on voit au
fond, c'est un lac artificiel de retenue d'eau
q
Voilà qui ne m'a plu qu'à moitié. J'ai heureusement été récompensé par la grandeur des paysages et l'accueil magnifique de mon cousin, bien qu'il ne fut pas totalement remis de son voyage ni du décalage horaire.  




Ci-dessous, quelques vues, en contraste avec les approches littorales. Sans doute les prochains articles seront écrits en Italie. J'hésite encore à longer un peu longtemps le littoral ou à rejoindre la route francigène. Vous ne connaissez pas la voie Francigène ? Moi non plus, enfin, moi non plus avant qu'Agnès ne m'en parle il y a 15 jours. 
L'arrière pays Cannois, vu d'en haut. 
Vous ne connaissez pas Agnès non plus ? Bon, alors pour la voie francigène comme pour Agnès, je vous parle de tout cela quand je serai en Italie. Promis. Mais si vous voulez avoir un aperçu de la via francigena, cliquez ici.










1 commentaire:

  1. C'était bien courageux de monter jusqu'à chez moi. J'ai apprécié aussi ta patience, ainsi que ton goût pour l'aventure et pour les relations humaines. Grand merci de ton passage cher cousin et que le bon vent te mène jusqu'à ta(es) destination(s) avec la dolce vita ...
    Jm

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