lundi 4 avril 2016

La vérité sur Hannibal

Je ne m'attendais pas à devoir parler si vite d'Hannibal, mais la parution d'un article du Nouvel Observateur m'y pousse : on sait enfin quel chemin Hannibal a emprunté pour traverser les Alpes
On pourrait dire : et alors ? Quel est le problème ?
Le titre en version originale : Hannibal,
un voyage... tout un programme ! 
Il a pu passer par où il voulait. Sauf que la nouvelle ne peut me laisser indifférent, puisque Hannibal m'est devenu une référence à la lecture de l'ombre d'Hannibal, le livre de Paolo Rumiz que je recommande à tous. 
Dans ce livre, l'auteur explique par une visite sur les lieux, ce que le passage d'Hannibal a laissé dans les pays traversés, au delà de la légende qu'il a laissé au
Le titre est joli en français aussi,
mais c'est pas vraiment la même
chose même si ça traduit au moins
l'esprit du livre
monde. Parce qu'il ne faut pas croire, mais à l'époque, on ne traversait pas un pays avec 40.000 hommes et des bœufs, des chevaux et des éléphants sans que ça laisse des traces profondes. C'est qu'il fallait nourrir les bêtes, les hommes et qu'il fallait même les loger. Bref, au delà de l'histoire fascinante du chef militaire qui, voyant qu'il était difficile d'aborder la Sicile par la mer, s'était dit qu'après tout, on pouvait contourner le problème. Avec les mots d'aujourd'hui, cela voudrait dire que, si partant de Tunis, on avait du mal à débarquer en Sicile avec son armée, on pouvait toujours essayer de passer par le Maghreb (actuelle Tunisie, puis Algérie, puis Maroc) puis détroit de Gibraltar, Espagne, France, et puis Italie). Génial Hannibal !
Voilà, finalement, ce qui me fascine dans l'Histoire, comme ailleurs, dans la vie, dans la culture, c'est le changement de perspective. Passer par l'Espagne pour conquérir l'Italie quand on vient de Tunisie, c'est un peu comme inventer que la Terre est ronde : ça change tout. 
Hannibal traversant les Alpes, par Poussin,  l'Andelysien 
Ce que raconte d'ailleurs le bouquin de Rumiz, c'est que le passage a laissé encore beaucoup plus de traces que ce qu'en peuvent laisser les livres d'histoire et de latin chez de pauvres collégiens pré-pubères.
Et là dessus, moi qui rêvais d'un beau voyage, c'est vrai que je me suis laissé influencer. 
Même une fois les sacoches bien remplies,
ce sera infiniment moins impressionnant
qu'un éléphant.
Ça tombe bien, c'est pas le but  
Pas question de me comparer au Héros qui a donné aux italiens l'un des prénoms les plus courants. Non, moi, je n'aurais pas d'éléphant à trimballer. encore moins de troupe. Je pars tout seul sur mon petit vélo, bien chargé, mais enfin, rien à voir avec ces bestioles... mais quand même, je remarque le point commun entre les lieux touristiques et militaires, si tragiquement paradoxal que cela soit. Ce sont toujours des perspectives pittoresques, où l'on voit bien, où l'on voit loin. Il n'est qu'à voir en Normandie ls plages du débarquement, les boucles de la Seine, vues du château Gaillard aux Andelys, la ville de Nicolas Poussin, qui nous a fait un magnifique Hannibal...
Bon, je verrais bien en route.
  

1 commentaire:

  1. Je t'encourage de tous mes vœux Olivier, c'est un très beau projet.
    Cela me fait penser, toutes proportions gardées à un pèlerinage à Compostelle, qui m'appelle peut-être aujourd'hui ...
    Je t'embrasse mon cousin et t'encourage.
    JM

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