Je ne m'attendais pas à devoir parler si vite d'Hannibal, mais la parution d'un article du Nouvel Observateur m'y pousse : on sait enfin quel chemin Hannibal a emprunté pour traverser les Alpes.
On pourrait dire : et alors ? Quel est le problème ?
Il a pu passer par où il voulait. Sauf que la nouvelle ne peut me laisser indifférent, puisque Hannibal m'est devenu une référence à la lecture de l'ombre d'Hannibal, le livre de Paolo Rumiz que je recommande à tous.
Le titre en version originale : Hannibal, un voyage... tout un programme ! |
Dans ce livre, l'auteur explique par une visite sur les lieux, ce que le passage d'Hannibal a laissé dans les pays traversés, au delà de la légende qu'il a laissé au
monde. Parce qu'il ne faut pas croire, mais à l'époque, on ne traversait pas un pays avec 40.000 hommes et des bœufs, des chevaux et des éléphants sans que ça laisse des traces profondes. C'est qu'il fallait nourrir les bêtes, les hommes et qu'il fallait même les loger. Bref, au delà de l'histoire fascinante du chef militaire qui, voyant qu'il était difficile d'aborder la Sicile par la mer, s'était dit qu'après tout, on pouvait contourner le problème. Avec les mots d'aujourd'hui, cela voudrait dire que, si partant de Tunis, on avait du mal à débarquer en Sicile avec son armée, on pouvait toujours essayer de passer par le Maghreb (actuelle Tunisie, puis Algérie, puis Maroc) puis détroit de Gibraltar, Espagne, France, et puis Italie). Génial Hannibal !
Le titre est joli en français aussi, mais c'est pas vraiment la même chose même si ça traduit au moins l'esprit du livre |
Voilà, finalement, ce qui me fascine dans l'Histoire, comme ailleurs, dans la vie, dans la culture, c'est le changement de perspective. Passer par l'Espagne pour conquérir l'Italie quand on vient de Tunisie, c'est un peu comme inventer que la Terre est ronde : ça change tout.
Hannibal traversant les Alpes, par Poussin, l'Andelysien |
Et là dessus, moi qui rêvais d'un beau voyage, c'est vrai que je me suis laissé influencer.
Même une fois les sacoches bien remplies, ce sera infiniment moins impressionnant qu'un éléphant. Ça tombe bien, c'est pas le but |
Bon, je verrais bien en route.
Je t'encourage de tous mes vœux Olivier, c'est un très beau projet.
RépondreSupprimerCela me fait penser, toutes proportions gardées à un pèlerinage à Compostelle, qui m'appelle peut-être aujourd'hui ...
Je t'embrasse mon cousin et t'encourage.
JM