Je me disais, comme beaucoup, que le fait de ne pas se rendre quotidiennement au travail me laisserait beaucoup de temps, mais ça ne se passe pas comme ça. Et, de fait, la première nouveauté pour tout individu faisant valoir ses droits à la retraite est un rapport avec le temps. Le temps, que le travail rythme, et sur lequel il nous ordonne d'avoir prise. La retraite, avant même qu'elle ait lieu, a d'abord été un lieu de sollicitations, surtout en fonction du fait que la retraite ne signifiait pas un retrait, mais au contraire une ouverture, un nouveau départ, un projet.
Alexis en plein boulot, assurant la sécurité lumineuse de la machine. Mon voyage portera sa marque. |
Et puis, je le savais, et je le fais aussi pour ça, l'aventure implique des imprévus, et il est toujours mieux de les connaître avant de partir.
Ainsi, sur les conseils de Pauline, je me suis attribué les conseils d'Alexis Fraisse, dont j'ai découvert ce que je ne faisais que deviner en lui : sa grande générosité, son intelligence, et ses immenses capacités techniques. Grâce à lui, j'aurais un vélo plus sûr pour moins cher.
Enfin, soyons sérieux, si je ne pars pas, comme j'avais prévu, le 4 avril, Alexis n'y est pour rien. Au contraire.
Même chose pour le visa que je n'ai toujours pas été cherché au consulat d'Algérie à Pontoise. J'aurais dû m'y prendre avant, bien sûr !
Même chose pour le conseil municipal auquel j'ai tenu à assister. En fait, je n'y suis resté que très peu de temps, trop peu pour conforter comme il faut mes amis de l'opposition, Patrice Yung, Bruno Canivet, Christian Renoncourt, Véronique Jeanne qui ont fait ce qu'ils ont pu dans un exercice difficile même lorsque la nullité de la municipalité en place le dispute à sa mauvaise foi.
Véronique, Christian,Patrice et Bruno, les fantassins de l'opposition à la médiocrité de la municipalité Priollaud. Un combat difficile et ingrat. Je ne les oublierais pas dans toute mon aventure. |
Bref, je savais bien, dès le samedi après-midi, que tout le temps dont j'allais disposer serait bien insuffisant par rapport à tout ce qu'il me restait pratiquement à faire ; préparer les affaires, en faire l'inventaire, les mettre sur le vélo et, avant cela, vérifier que tout était en état... et puis prendre contact avec tous ceux à qui je risque de demander de m'héberger ou, à tout le moins, d'accepter une visite.
Sauf que ce temps même a été réduit à encore moins !
La fièvre mes amis ... La fièvre ! Celle qui vous rend impossible la station debout et qui vous cloue dans le sommeil sitôt que vous vous allongez ...
Pour tout dire, grâce encore à Alexis, grâce à Sylvie et grâce au beau temps, j'ai pu reprendre du poil de la bête.
Il n'empêche, partir demain ne serait pas raisonnable et je retarde le départ à mardi ou à mercredi, après avoir profité des moments de stabilité dont j'ai impérativement besoin.
Mon corps va mieux, et la tête avec.
Un faux départ, ce n'est pas dramatique. Bientôt tout sera derrière moi ... en attendant de nouveaux soucis. C'est ça l'aventure ! |
Un faux départ, ce n'est pas dramatique. Cela arrive dans toutes les compétitions. Bien vite on repart et on oublie aussitôt le contre temps.
Vrai ou faux, on s'en fout ! Prends ton temps !
RépondreSupprimerL'essentiel est d'aller au bout de ses rêves, et tu es sur la bonne voie pour celui-là. Fais nous voyager !
Catherine
Merci pour ces encouragements toujours bons à prendre. Je prendrais le temps, mais je sais qu'à force d'attendre le bon moment, certains sont restés au port. Il y a un proverbe marin breton sur le sujet, il faut que je le retrouve ...
SupprimerRetrouvé : qui trop écoute la météo, passe sa vie au bistro
RépondreSupprimerRetrouvé : qui trop écoute la météo, passe sa vie au bistro
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce proverbe !!
Supprimerbon vent !
RépondreSupprimermais point trop n'en faut !
Douce bise
A l'aube de ta nouvelle vie tu as raison de commencer par le voyage : "les voyages forment la jeunesse !"
RépondreSupprimerBon vent Olivier !
Patrice