Hyères donc, c'est déjà une sacrée étape. Même en voiture, même en train, ça parait loin ... alors en vélo ... Honnêtement et en toute modestie, ça valait bien tous les encouragements dont je me suis gratifié abondamment tout au long du parcours.
Entre les difficultés pour trouver des campings, l'absence de lieu d'hébergement programmés, entre Die et Manosque ... Les mauvaises surprises, le vent hostile, un temps qui n'était pas celui du printemps que j'espérais, je sentais bien que malgré la pluie, les noms respiraient de plus en plus le sud, entre les crus de Condrieu, de Côte Rôtie, de Crozes-Hermitage, Tain l'Hermitage ...au nord de Valence où le mistral me cueillit à froid lors d'une crevaison ... Une nouvelle, toujours la même, celle qui avait laissé des épines dans le pneu que j'ai dû changer finalement, après trois vaines réparations ... conseil d'un bon cycliste samaritain, s'acharnant sur ma roue, pendant que le mistral profitait de ma pause pour redoubler de force et de froid ...
Bref ! Où en étais-je ? Ah oui, passage le lendemain par Die, passage du premier col, celui de Cabres altitude 1180 m.
De ce moment, on est dans le vrai sud. Le col marque la frontière entre l'ex-région Rhône-Alpes et la région Provence Alpes-Côte d'Azur.
C'est aussi l'occasion de descendre après la montée. Quelque chose qu'on a appris à mériter pendant près de 40 km d'une ascension légère puis de plus en plus forte.
Les roches des Mées, pour des nuits et des journées debout. Un modèle pour ceux qui roulent assis ... en attendant d'aller se coucher. De toute façon un paysage unique; |
Je me suis dit que je pouvais continuer jusqu'aux Mées. Souvenir d'un paysage extraordinaire qui m'avait marqué il y a plus de 40 ans et dont je n'avais rien oublié.
J'ai failli le payer bien cher. Pas de camping aux Mées. Il faut pédaler mon vieux ! Et ceci m'a mené jusqu'à Manosque, que j'ai fui au petit matin.
Il ne me restait plus qu'à pédaler jusqu'aux bords
Le Verdon, à Vinon, loin des gorges mais où la pratique du canoé attire un tourisme sportif. |
La Verdière, où j'ai demandé où se trouvait des cabanons. Il n'y a que ça, ici. Il n'y a que des chasseurs, et du gibier. Toutes sortes de bêtes. Il y a même des loups. |
Bof, je n'avais pas fait plus de mille kilomètres pour du beau temps, ce n'était pas la raison première. C'est vrai ... Il n'empêche, un peu de soleil, j'aurais pu apprécier.
C'est ce que je fis le lendemain, avec Olivier Aubert. Visite de la ville le matin, en petite tenue et premier jour de vrai beau temps depuis le départ.
Olivier, entame un dialogue de 3 jours tout en me faisant visiter sa cité d'adoption.
Un atelier couture chez les Noailles ? Façon de parler. Les grandes maisons de couture se déplacent pour le Festival. |
J'arrive juste avec Olivier, et par le plus grand des hasards au cœur du 31e festival international de mode et de photographie à Hyères.
De quoi s'agit-il ? Nous abordons la manifestation en petite tenue. Des lovériens en goguette, se frottant au grand Paris qui descend sur la côte. Belles voitures sponsorisées Mercédès LVMH. Le Monde prend en charge la promotion de l'événement... Quelques panneaux France culture ... ça
Emission en direct de France Culture qui va suivre le Festival. Ça commence le 21 avril à midi. |
Bah dis donc ! ... De quoi se sentir encore plus touriste que nature.
Et tant qu'à parler de tourisme, un petit œil au fort de Brégançon, réservé aux Présidents de la République et qui n'intéresse pas François Hollande qui a voulu le rendre accessible au public, sauf que c'est précisément le lieu fait pour être protégé et inaccessible. Ça contrarie Olivier Aubert, en tant que Néo-Hyérais et peut-être par principe anti Hollandais. Va savoir, moi, sur le principe, je trouve ça bien, et pour ce qui est de ma vie à Hyères, elle s'arrête demain midi.
Merci pour ton accueil Olivier. Dommage, t'es pas gros, mais tu caches un peu le fort de Brégançon derrière toi. |
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