Il n'y a pas de difficulté majeure entre Margherita di Savoia et San Vito dei Normanni. On longe la mer jusqu'à Bari, ville de 300.000 habitants, dans une agglomération deux fois plus peuplée. Heureusement, je l'ai passé un dimanche, ce qui m'a permis d'y circuler sans trop d'encombres. J'avais juste à m'y trouver une place un peu aménagée du centre-ville pour y faire un pique-nique et une petite sieste sous la chaleur pesante du midi.
Les trulli sont une spécialité locale. Les Pouilles en ont fait leur marque de fabrique. Ici un exemple loin des sites touristiques |
Je trouvai un site minéralisé, agrémenté de cette présence militaire, qu'on retrouve autour de tous les bâtiments publics d'Europe. Cela n'est pas un obstacle pour une sieste méridienne pratiquée par de nombreux adeptes, moi qui avais peur de passer pour un hurluberlu à m'allonger sur un banc. En fait, visiblement, pour beaucoup, il n'y a rien de mieux à faire que de se trouver une place à l'ombre en attendant que la chaleur s'apaise un peu.
Plus tard, les plages au sud de la ville marquent le début du littoral que j'aurai à longer pendant une cinquantaine de kilomètres.
La plage de Polignano |
Le parcours permet aussi, la plupart du temps, d'éviter la quatre-voies lorsqu'on quitte le bords de mer. C'est l'occasion de redécouvrir les fameux trulli, histoire de se dire qu'on est bien dans les Pouilles. Je ne quitterai vraiment le littoral qu'un peu après Monopoli, cette cité au nom universel, qui suit Polignano, que j'ai traversé en fête, avec sa drôle de plage en forme de pince, insérée au cœur de la roche.
Torre Canne indique la présence d'une de ces tours présentes sur le littoral adriatique et qui ont été initiées par les Normands, comme système de défense sur cette côte qui a subi de si nombreuses offensives au cours des siècles. C'est là que je quitte les vues maritimes, sous une chaleur encore présente. La route s'élève, mais je me sens presque arrivé. Ostuni, cité magnifique, s'annonce sur les hauteurs, dans sa blancheur de chaux. Ce sera ma dernière étape.
L'invraisemblable selfie |
Le temps que je profite d'une pause café pour faire le plein d'eau et que je téléphone à Alfredo qui m'annonce m'attendre pour le repas. Tu n'en as plus pour longtemps, me dit-il, la route pour San Vito est toute en descente.
Une petite pause pour un selfie plein d'émotion à l'entrée de San Vito et je file vers la campagne d'Alfredo, où il m'attend avec son épouse Silvana et sa petite fille Viola.
J'ai beau avoir tout fait pour en arriver là, je suis comme dans un rêve. Je n'en reviens pas ...
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