dimanche 1 mai 2016

Dégonflé !

Sans doute me suis-je laissé influencé par la comptine que me rappelait ma maman 

Ces trois derniers jours ont été marqués par une météo difficile, qui m'ont fait d'autant plus apprécier les retrouvailles et la haute protection de Franck et de Gigi et de leurs amis qui m'ont permis de me reconstituer. 
Quand j'ai lu sur ma météo portative qu'il y avait une prévision de neige sur les deux étapes à venir : j'avoue que ça m'a refroidi à l'aube d'une semaine cruciale. Le vent contraire, les montées je veux bien … mais pas la neige ! C'est une mesure anti-cycliste. Comme disait Aragon : un temps déraisonnable.
Je partirai donc demain. Ça tombe bien : c'est un lundi et j'aurais 5 jours pour savoir si je passe ou pas les Pyrénées. Je n'ai toujours pas de visa pour l'Algérie à près de trois mois après ma demande auprès du consulat de Pontoise. Si je n'ai pas de visa, plus question de passer par l'Espagne ni le Maghreb pour aller en Sicile. Il n'y a même pas de bateau. Je n'ai plus qu'à passer par l'Italie, comme tout le monde … C'était  bien la peine. Bref, un changement de programme radical. Une Italie revisitée, sans doute, que je rejoindrai par la France du sud … et qui me permettra de revoir toutes ces cités à coté desquelles je suis passé depuis 40 ans, m'enfin, le plaisir n'est pas le même. Enfin, comme dit la chanson : che sarà, sarà… A ne pas confondre avec que serà, serà … Enfin, je dis ça, parce que j'avais confondu moi-même. 
La maison d'enfance de Genevière, à présent, sa fille y vit.
Bref, avant de partir de Lairière, sans doute demain, pour une étape qui se promet d'être très difficile, je voulais rendre hommage à Geneviève Pech, que de nombreux lovériens connaissent et qui s'est installée juste à coté à Lanet
Pourquoi Lanet ? Ben parce que tout simplement, c'est son village d'enfance, celui qu'elle a quitté, comme dans la première chanson avec plus de rébellion que de nostalgie. 
L'école communale où Geneviève a passé le certificat
d'études à 12 ans, pour partir plus vite.
Le village sans doute créé au XIIe siècle autour de l'église et du château, se transforme. Plus d'école, plus de poste … On n'y parle plus guère catalan, un peu le français mais souvent avec l'accent pointu du nord, mais aussi anglais, allemand… Qu'importe le village part joyeusement pour une nouvelle vie. Geneviève y a transporté son compagnon, y a installé sa fille, et participe à l'animation du village et des fêtes alentours. Flatté qu'elle ait voulu me voir, j'ai parcouru les 20 km qui séparent les deux villages pourtant voisins. 
L'église aussi vieille, aussi belle que le village
Geneviève, à Louviers comme dans tous les lieux qu'elle a investi depuis qu'elle a quitté son village, n'a jamais perdu son accent … ni son nom : Pech. Parait qu'en catalan ou en Pyrénéens, ça voudrait dire le mont. Mais Pech, en français, ça s'entend pêche. Et tel qu'on connaît Geneviève, ça ne pourrait pas s'entendre autrement. 
Geneviève Pech (Pêche ?) fait visiter ses terres à Ghislaine
Baudet et Franck Martin
Allons, demain, il faudrait pousser sur les pédales et affronter les éléments. L'heure est à la préparation mentale. 









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